Été 1997: quelque vingt ans plus tard,
laissant Bernard poursuivre son propre chemin artistique,
Mannick, Jo Akepsimas, Jean Humenry, et Gaëtan de Courrèges se re-connaîssent et décident de
composer et d'enregistrer une série de chansons inspirées des Paraboles de l'Évangile.
Travail de réflexion, de maturation et de compagnonnage.

Tous les quatre sont croyants et n'en font pas mystère. On leur doit quelques titres classés au hit-parade de ce qu'il est convenu d'appeler «le nouveau chant religieux». Certains ont même poursuivi des études de théologie. Mais si vous en déduisez qu'ils font dans le genre Jésus revient du film La vie est un long fleuve tranquille, vous faites fausse route. Leur parcours de chanteurs et de musiciens de variété leur a donné le goût de la belle chanson française plus que du dicours militant.
Losqu'ils se retrouvent après des années de tournées en solo, ils ont envie, parallèlement à leurs projets personnels, de mettre en commun leur expérience pour dire en chansons les Paraboles, ces histoires racontées par le Nazaréen dans les Évangiles. En chansons. Pas en cantiques ou en chants pour le catéchisme. Parce que, ils en sont persuadés, ces courts tableaux qui parlent de la vie et de la mort, de la souffrance et de la joie, et surtout d'un monde meilleur, sont, au même titre que les fables d’Ésope ou les allégories des sages d’Orient, un patrimoine de l'humanité tout entière, un trésor d’humanité. Pas seulement des lectures pour la messe...
S'ensuivent quatre années d'étude des textes originaux, de travail d'écriture, d'exigence poétique et musicale. Comment rendre compte de la richesse des Paraboles dans le langage spécifique à la chanson, celle de Brel, de Brassens, de Souchon ou de MC Solar? Certes, nos contemporains, pour beaucoup d'entre eux, baignent encore dans les références évangéliques. En témoignent de multiples phrases «paraboliques » passées dans le langage courant: «Une perle rare... un enfant prodigue... un bon Samaritain... une brebis perdue... un talent caché... bâtir sur le sable... séparer le bon grain de l’ivraie...». Mais certaines clés de compréhension viennent à manquer. Il en est sans doute de même pour les principaux textes fondateurs des autres religions: comment entrer dans le mystère d'une cathédrale, d'une mosquée, d'une synagogue ou d'un ashram sans un minimum de culture religieuse? Le projet, le défi de ce disque, est de transposer les plus connues de ces Paraboles pour les rendre au plus large public, sous la forme de 13 chansons qui confrontent leur sens profond aux expériences et aux attentes des hommes et des femmes de ce temps, des jeunes en particulier.
Une Parabole comme celle du bon Samaritain, par exemple, qui paraît simple à un lecteur superficiel, révèle, lors d'une approche plus éclairée, des sens cachés autrement intéressants: au cours du travail commun des quatre artistes, ce n'estpas moins de cinq versions diverses qui en ont été esquissées, jetées à la corbeille, remaniées... Et si le choix s'est enfin porté sur une écriture de style Rap, ce n'est pas pour sacrifier à la mode, mais parce que c'était pour eux la meilleure façon de chanter ce texte. Et chacune des chansons, paroles et musique (quoique à un degré moindre) a bénéficié de cette même connivence que seule peut permettre une longue complicité artistique. Difficulté et enthousiasme mêlés.
Gospel, celtique, ballade, jazz, rock, folk-song, rap, musique des rues... Il en résulte des chansons d'amour, de révolte, d'espoir et de fraternité, à écouter ou à reprendre, des chansons toniques et fraîches "comme une parole d'Évangile".

Crëche 1969 Crëche 1974 Crëche 1978 Crëche 2002

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